Résumé de la thèse

Je réalise une thèse intitulée « Enjeux freins et leviers de la valorisation des savoirs agricoles des personnes migrantes dans l’agriculture française ». Cette thèse CIFRE est à l’initiative de l’association Vergers du monde dont la raison d’être est la valorisation des savoirs écologiques paysans d’ici et d’ailleurs. L’association est donc à la recherche de savoirs venus d’ailleurs afin de les expérimenter et de les valoriser dans l’agriculture française. J’étudie donc le processus de circulation des savoirs, c’est à dire les modalités par lesquelles les savoirs sont identifiées, sélectionnés et appropriés. Il s’agit également de définir qui sont les acteurs impliqués dans le processus, les espaces dans lesquelles ils agissent, les réseaux dans lesquels ils se positionnent et les arènes dans lesquelles ils négocient.

La transmission de savoirs entre les deux groupes identifiés apparait comme l’ambition et le souhait d’acteurs institutionnels, associatifs, et particuliers. Ces acteurs travaillent à la création d’un cadre qui permette et facilite la transmission. Derrière cette ambition (qui semble commune), on observe une diversité d’objectifs (selon les agents à l’origine du projet et leur statut) mais également des obstacles à la mise en œuvre des projets. Ainsi, c’est le processus de concrétisation de la transmission ainsi que le contexte dans lequel il se déploie qu’il semble pertinent d’étudier, amenant aux questions suivantes : Dans quelle mesure et à quelles conditions une transmission de savoirs entre agriculteurs et agricultrices installé·e·s en France et migrant·e·s est-elle réalisable ? A quels objectifs souhaitent répondre les différents agents impliqués dans cette dynamique et sont-ils compatibles ? Au regard de ces différents éléments, un nouveau rapport à la terre, respectueux et fructueux, peut-il émerger de la circulation des hommes et des savoirs ?