Résumé de thèse :

Entre injonctions à l’adaptation et à l’atténuation, la manière dont les éleveur.se.s vivent le changement climatique et reconfigurent leurs savoirs constitue un front de recherche. Les savoirs d’éleveurs et leur bien-être au travail sont éprouvés par les nouvelles conditions de sécheresses et les incertitudes du climat. La thèse vise à explorer les savoirs professionnels agricoles et leur transformation dans le territoire de moyenne montagne du Morvan au sous-sol cristallin avec de faibles capacités de stockage de l’eau, un réchauffement marqué, des démarches de patrimonialisation du territoire anciennes et une déprise de l’élevage. Agriculteurs et acteurs du territoire sont particulièrement attachés au lieu et à l’identité territoriale du Morvan. L’attachement est-il alors une ressource ou freine-t-il des capacités d’adaptation ? Les éleveurs se perçoivent comme peu audibles par les acteurs des politiques d’environnement et de territoire. La thèse expérimentera la création de lieux de dialogue et de partage de savoirs pour que les points de vue subalternes trouvent place dans les récits du territoire et l’élaboration de futurs partagés intégrant les enjeux du climat. Cette thèse de géographie sociale adopte une perspective transdisciplinaire en donnant place aux savoirs locaux. Elle s’appuiera sur les connaissances en sciences du climat et de l’eau, issues de projets interdisciplinaires en cours.