Résumé de la thèse

Dans un contexte de déclin des exploitations agricoles qui perdure depuis plus de 50 ans, l’horticulture-maraîchage est l’unique spécialisation affichant une augmentation de ses effectifs entre 2010 et 2020 (Recensement Agricole, 2020). Le maraîchage, historiquement implanté dans les « ceintures vertes » des villes, attire de nouveaux publics souvent décrits comme n’étant « pas du milieu ». Par une étude localisée, adossée à une analyse statistique, ma thèse propose d’interroger les voies de maintien et de renouvellement de la profession maraîchère. Qui sont celles et ceux qui exercent aujourd’hui le métier de maraîcher·e dans les espaces ruraux à proximité des grands centres urbains ? Quels sont les arrangements – économiques, familiaux, moraux – qui rendent possible le maintien d’une activité maraîchère, souvent peu rémunératrice, dans ces espaces particulièrement convoités ? Dans quelle mesure les différences dans les pratiques, les rapports au travail, les trajectoires antérieures et les modes de vie participent à nourrir des clivages locaux sur le plan professionnel mais aussi résidentiel et politique ?